Vous avez mal au dos ? Vous n’êtes pas seul. 619 millions de personnes souffrent de lombalgie dans le monde : c’est...
Douleurs lombaires : définition, causes, symptômes et prévention de la lombalgie
La lombalgie (ou douleurs lombaires) est le mal de dos le plus courant, à l’origine de douleurs au niveau du bas du dos, d’une sensation de dos bloqué et des difficultés à réaliser certains mouvements. Définition, causes, symptômes et prévention : lisez la suite pour tout savoir à son sujet !
Qu'est-ce que la lombalgie ?
La lombalgie touche 619 millions de personnes dans le monde, la plaçant comme la principale cause d’invalidité. Sa prévalence augmente avec l’âge (1).
Aussi connue sous le nom de « lumbago », « mal de dos » ou bien « tour du rein », la lombalgie est une douleur localisée au niveau de la région lombaire. Il s’agit de la partie inférieure de la colonne vertébrale, englobant la zone située entre la cage thoracique et le bassin.
On parle également de « lombalgie commune » pour la définir, par opposition aux « lombalgies spécifiques », liées à des pathologies sous-jacentes (spondylarthrite ankylosante, scoliose, fracture…). Elle est liée à un problème musculaire bénin et concerne 90 % des cas environ (1).
Ces douleurs lombaires peuvent se manifester de manière aiguë, avec une apparition soudaine de douleur, ou de manière chronique, persistant depuis plus de 3 mois. Si 90% des cas guérissent en quelques jours, entre 2 à 7 % deviennent chroniques (2).
En plus des douleurs lombaires, la lombalgie entraîne une raideur musculaire dans le bas du dos, une difficulté à effectuer certains mouvements et parfois, une sensation de faiblesse dans les jambes.
La rééducation et l’activité physique sont indispensables pour retrouver une qualité de vie optimale.
Quelles sont les causes et facteurs de risque des douleurs lombaires ?
La lombalgie commune est principalement liée à des causes mécaniques ou musculaires, telles que :
- Mauvaises postures répétées ou prolongées (que ce soit en position assise, debout ou en soulevant des objets) ;
- Sollicitations inhabituelles du dos (efforts excessifs, mouvements brusques…) ;
- Exposition aux vibrations du corps entier (utilisation d’engins de chantier notamment) ;
- Faux mouvement, fatigue ou contracture musculaire ;
- Chutes, trébuchements, heurts et autres perturbation du mouvement ;
- Douleurs dorsales en cours de grossesse, liées au poids du ventre et aux hormones.
Plusieurs facteurs de risque de douleurs lombaires entrent en jeu :
- Âge : la lombalgie est plus fréquente avec le vieillissement (dégénérescence naturelle des disques intervertébraux notamment) ;
- Hérédité : certains facteurs génétiques peuvent prédisposer à des problèmes de colonne vertébrale et des douleurs du dos ;
- Stress et anxiété : les états anxieux peuvent se manifester par des symptômes physiques en exacerbant les tensions musculaires, dont les douleurs lombaires ;
- Sédentarité : le manque d’activité physique est l’un des facteurs de risque les plus courants de douleurs lombaires ;
- Surpoids : la surcharge pondérale entraîne notamment une pression sur les articulations et des tensions musculaires ;
- Professions à risque : les agriculteurs, ouvriers du bâtiment, déménageurs ou personnels soignants sont particulièrement exposés aux douleurs lombaires.
- Tabagisme : fumer compromet la circulation sanguine, notamment vers les disques intervertébraux ;
Comment reconnaître une douleur lombaire ?
Les symptômes d’une lombalgie sont une douleur :
- Ressentie dans la partie inférieure du dos, au niveau de la région lombaire. Elle peut être centrée sur le milieu du dos ou irradier vers les côtés, les fesses, voire les jambes ;
- Variable en intensité et en caractère. Elle peut être décrite comme une sensation de brûlure, de picotement, de raideur, de tiraillement ou de douleur lancinante ;
- Pouvant être déclenchée ou exacerbée par certains mouvements ou activités, tels que se pencher en avant, soulever des objets lourds, se tenir debout ou rester assis pendant de longues périodes ;
- Pouvant durer de quelques jours à quelques semaines. Si la douleur persiste au-delà de cette période ou devient chronique, il est important de consulter un professionnel de la santé.
Celle-ci peut également s’accompagner d’autres symptômes, tels que des raideurs musculaires dans le bas du dos, une difficulté à effectuer certains mouvements, une sensation de faiblesse dans les jambes, voire des sensations de picotement ou engourdissement.
Par ailleurs, certains mouvements ou positions peuvent soulager ou aggraver la douleur lombaire. Par exemple, s'allonger sur le dos avec les genoux pliés paraît plus confortable, tandis que se pencher en arrière aggrave généralement la douleur.
Traitements et prévention de la lombalgie
La lombalgie étant multifactorielle, nous vous recommandons de consulter votre médecin traitant si vous souffrez d’une douleur lombaire persistante, sévère ou accompagnée d'autres symptômes inquiétants afin d’obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.
Si vos douleurs lombaires viennent d’une mauvaise position, sachez que l’utilisation d’un coussin lombaire peut vous aider à soulager l’inconfort. Celui-ci va permettre de soutenir la région lombaire, tout en favorisant une posture correcte. Il aide à maintenir la courbure naturelle de la colonne vertébrale, réduisant ainsi la pression exercée sur les disques intervertébraux.
Par ailleurs, la méthode McKenzie, une approche reconnue pour le soulagement des douleurs dorsales, propose des exercices pour le dos, visant à étirer et à renforcer la colonne vertébrale. Ces exercices, simples à réaliser chez soi, aident à soulager les douleurs lombaires en favorisant la mobilisation de la colonne et en renforçant les muscles du dos.
Associer l'utilisation d'un coussin lombaire pour un soutien quotidien et la pratique régulière des exercices McKenzie peut vous aider à soulager vos douleurs lombaires, mais aussi à prévenir leur réapparition. Nous vous invitons à consulter un professionnel (kinésithérapeute McKenzie notamment) afin de bénéficier de conseils personnalisés et d’établir un plan de traitement adapté à votre situation spécifique.
Sources :
1. https://www.who.int/fr/
2. https://www.inrs.fr/